Fiche de lecture Article de la revue Alternatives Economiques
L’Extrême Droite est un Danger pour le Monde du Travail
https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:fdd67c6d-6d59-4cdd-b8cf-1c96d6ba4d26
Cet article d’Alternatives Économiques examine les défis auxquels sont confrontés les syndicats français face aux mutations du monde du travail et à la montée de l’extrême droite. Il met en lumière le renouveau du syndicalisme suite aux mobilisations contre la réforme des retraites, tout en soulignant la nécessité pour les organisations syndicales de s’adapter aux nouvelles réalités du travail, notamment la précarisation et l’ubérisation. L’article explore également la question de l’unité syndicale et de la nécessité pour les syndicats de se positionner face à l’extrême droite, perçue comme une menace pour les droits des travailleurs. Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT) partagent leurs perspectives sur ces enjeux et proposent des pistes pour renforcer le rôle des syndicats dans la société. Elles insistent sur l’importance de la proximité avec les travailleurs et de la défense des droits de tous, quel que soit leur statut.
Titre : L’Extrême Droite est un Danger pour le Monde du Travail
Source : Alternatives Economiques, 27 février 2025 (Extraits d’un entretien croisé avec Marylise Léon (CFDT) et Sophie Binet (CGT))
Thèmes Principaux :
Renouveau Syndical et Défis Persistants :
- La réforme des retraites a agi comme un catalyseur, révélant les attentes des travailleurs et la capacité des syndicats à y répondre. Cependant, la faible participation aux élections professionnelles dans les TPE et la progression des « déserts syndicaux » restent préoccupants.
- « Oui, il y a un renouveau du syndicalisme, inévitablement poussé par les transformations du travail et l’envie de collectif. » (Marylise Léon)
- « Ce qui m’inquiète plus que l’émiettement syndical, ce sont les déserts syndicaux. » (Marylise Léon)
- Près de 40% des salariés du privé n’ont pas de syndicats dans leur entreprise. Ce chiffre est la conséquence de 30 ans de morcellement du travail, notamment via la sous-traitance et la précarité.
L’Extrême Droite, un Concurrent et un Danger :
- Le Rassemblement National (RN) est perçu comme un concurrent qui empiète sur le terrain social, mais son intérêt pour le social n’est qu’une tactique politique.
- « L’extrême droite n’a pas d’autre préoccupation, elle parle social par pure tactique politicienne et pour mettre en œuvre son seul projet : la préférence nationale, donc la stigmatisation de certains et la division, y compris dans le monde du travail. » (Marylise Léon)
- Les stratégies offensives de l’extrême droite visent à « noyauter » certaines organisations syndicales. L’exemple de la nomination d’un responsable anti-immigrés au département du Travail aux États-Unis est cité comme un signal d’alarme.
- Les syndicats doivent assumer un positionnement politique contre l’extrême droite, tout en préservant leur indépendance. Il faut proposer des alternatives rassemblant les citoyens. « Face à l’extrême droite, dire non ne suffit plus, il faut des alternatives rassemblant les citoyens » (Sophie Binet).
Indépendance Syndicale et Positionnement Politique :
- Les deux syndicalistes insistent sur l’importance de l’indépendance des syndicats vis-à-vis des partis politiques. La CFDT se définit comme « Ni neutre ni partisan ». La CGT n’a jamais été neutre.
- Les syndicats doivent être capables de se confronter aux partis politiques, chacun à sa place, sans instrumentalisation.
- L’Espagne est citée en exemple, où les Commissions ouvrières et l’Union générale des travailleurs (UGT) conjuguent force sociale et force politique, contribuant à la présence d’un gouvernement de gauche.
Unité Syndicale et Représentativité :
- La loi de 2008 sur la représentativité des syndicats a partiellement échoué, entraînant un morcellement du syndicalisme. La division syndicale est vue comme un « outil patronal ».
- Malgré le pluralisme syndical français, l’unité reste possible sur des objectifs communs, comme lors des mobilisations contre la réforme des retraites.
Institutionnalisation du Dialogue Social et Proximité :
- L’institutionnalisation excessive du dialogue social est critiquée. Les ordonnances Macron sont pointées du doigt pour avoir éloigné les instances de dialogue social, créant des burn-out chez les militants.
- Il faut recréer des instances de proximité, comme les délégués du personnel (DP) et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
- « Il faut recréer la fonction de DP et les CHSCT. Les avoir supprimés est un énorme recul. » (Sophie Binet)
Extension du Syndicalisme au-delà du Salariat Traditionnel :
- Les syndicats doivent s’occuper de tous les travailleurs, quel que soit leur statut, y compris les autoentrepreneurs et les salariés indépendants. L’ubérisation du travail est un enjeu majeur.
- La CGT a créé des syndicats pour les assistantes maternelles et pour les salariés architectes, ainsi que des collectifs comme le FUR 44 dans la restauration à Nantes. Elle mène également des luttes pour la régularisation des sans-papiers.
Conclusion :
L’article souligne la nécessité pour les syndicats de se renouveler et de s’adapter aux transformations du monde du travail, tout en luttant contre la montée de l’extrême droite et en préservant leur indépendance. La proximité avec les travailleurs et l’unité syndicale sont présentées comme des éléments essentiels pour faire face aux défis actuels.
Post Scriptum: Cet article est un simple résumé entièrement écrit par Notebooklm ( programme d’ « Intelligence » Artificielle )